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Troubles bipolaires


Comprendre les troubles bipolaires, leurs symptômes et les traitements possibles.

Définition et symptômes

Troubles bipolaires – définition


 

Les troubles bipolaires étaient autrefois appelés “psychose maniaco-dépressive”. Les troubles bipolaires font partie des troubles de l’humeur comme la dépression récurrente (ou trouble unipolaire).
 

Les troubles bipolaires, dans leur forme la plus typique, comportent 2 phases :


  • la phase maniaque : épisode d’excitation pathologique. La personne est alors hyperactive, excessivement euphorique ;

  • le phase dépressive : miroir de la phase maniaque, pendant laquelle le sujet présente une grande tristesse, n’a plus goût à rien et a parfois des idées noires.


Le risque de suicide est une des raisons qui rendent ce trouble dangereux pour le sujet.



Les symptômes des troubles bipolaires


 

Les troubles bipolaires se caractérisent par des cycles de phases d’humeur (maniaque et dépressive), à caractère pathologique, qui marquent une rupture avec le fonctionnement normal de la personne concernée.
 

Tandis que la crise maniaque est un état d’agitation psychique et moteur très intense qui peut mener à l’hospitalisation du sujet, les dépressions dans la maladie bipolaire peuvent être dominées par un ralentissement moteur, caractérisé par une instabilité émotionnelle et comportementale.
 

Entre les crises, des symptômes résiduels persistent et altèrent la qualité de vie des patients. Le fait que le patient n’ait pas conscience du caractère pathologique, au début de la maladie et lors de certaines crises, peut conduire à son hospitalisation non consentie afin de le protéger.
 

Au cours de l’évolution du trouble bipolaire, l’autonomie du sujet peut être altérée. Des mesures de protection (sauvegarde de justice, curatelle, tutelle) peuvent alors être prononcées par le juge des majeurs protégés.

Chiffres et données

Voici plusieurs chiffres-clés concernant les troubles bipolaires :
 


  • Seul 1 % de la population souffre d’un trouble bipolaire typique et 2 à 3 % d’une forme atténuée du trouble (spectre bipolaire). Cela représente, au total, 1,5 million de personnes en France ;

  • Contrairement aux idées reçues, les femmes sont autant touchées que les hommes, mais elles présentent plus d’épisodes dépressifs et une évolution souvent moins favorable ;

  • On estime que près de 10 % des personnes bipolaires meurent par suicide ;

  • L’espérance de vie d’une personne bipolaire est réduite d’une dizaine d’années par rapport à la moyenne nationale ;

  • Les personnes bipolaires souffrent fréquemment (une fois sur deux, environ) d’addictions à des substances (alcool, tabac, cannabis, cocaïne).


Les causes

Les troubles bipolaires ne sont pas une maladie génétique. Plusieurs facteurs (dont certains, effectivement génétiques) sont impliqués dans le développement de ces troubles.
 

Les anomalies de fonctionnement des réseaux cérébraux impliqués dans la régulation des émotions sont identifiables par les outils techniques actuels. Ils permettent d’en déduire l’implication de ces dysfonctionnements dans l’apparition du trouble.


L’hyper-réactivité émotionnelle est une manifestation du tempérament des patients bipolaires ; elle s’exprime lors des crises pathologiques. L’expression du trouble bipolaire résulte d’une interaction entre les facteurs de stress, les traumatismes affectifs et une vulnérabilité cérébrale préexistante.

Les traitements

Pour accompagner une personne souffrant de troubles bipolaires, il convient de personnaliser le traitement, et de prendre en compte l’âge, le sexe, la fréquence des épisodes de crise, ainsi que la tolérance à d’éventuels médicaments déjà prescrits.


Le traitement médicamenteux est généralement indispensable pour réduire l’impact des troubles bipolaires à long terme.  Le traitement des crises doit être distingué de celui de la prévention des rechutes. Le lithium reste le médicament de référence, même s’il est le plus souvent prescrit en association avec d’autres molécules.


Les prises en charge psychologiques jouent un rôle majeur dans l’amélioration du pronostic de la maladie et dans la qualité de vie des patients. Traitements biologiques et thérapies psychologiques doivent être associés pour lutter efficacement contre la maladie bipolaire.


Il est souhaitable que, sur le long terme, le suivi soit assuré par un médecin spécialiste.