Comprendre ce qu’est la dépression, ses causes, ses symptômes et les moyens de la traiter
Comprendre ce qu’est la dépression, ses causes, ses symptômes et les moyens de la traiter
La dépression est une maladie psychosomatique due à un dérèglement de l’humeur. Elle est dite “psychosomatique” car elle associe des symptômes psychiques et somatiques (relatifs au corps).
L’humeur est la disposition affective et émotionnelle qui conditionne la manière dont nous ressentons les événements qui normalement engendrent de la joie ou de la tristesse. Le dérèglement de l’humeur, que provoque la dépression, ne permet plus à la personne d’alterner normalement joie et tristesse.
On distingue généralement 9 symptômes majeurs de la dépression :
Il s’agit d’un sentiment de tristesse quasi-omniprésent. Cette tristesse peut être accompagnée de pleurs ou de sentiment de désespoir. La particularité de la dépression réside dans le fait que cette tristesse est quasi-permanente et n’a pas de motif précis énoncé par la personne.
Il s’agit d’une perte d’intérêt pour la quasi-totalité des activités et- en conséquence, une absence de plaisir pour des choses qui étaient agréables pour la personne avant l’épisode dépressif.
Les troubles alimentaires liés à la dépression sont caractérisés par une perte de poids significative ou au contraire une prise de poids importante.
La perte de poids provient souvent d’un manque d’appétit en lien avec le manque d’intérêt généralisé de la personne. L’excès d’appétit, au contraire, peut être une façon pour la personne de combler le sentiment de vide en avalant de grandes quantités de nourriture.
Les troubles du sommeil dans la dépression sont l’insomnie ou l’hypersomnie. Dans le cas de l’insomnie, la personne peine à trouver le sommeil en début de nuit. Malgré sa fatigue importante, la personne dépressive éprouve des difficultés d’endormissement car elle a tendance à penser à de nombreuses choses qui sont sources d’anxiété ou de tristesse. L’anxiété peut la réveiller plusieurs fois dans la nuit. Ces coupures dans son sommeil amoindrissent les qualités réparatrices du sommeil.
L’hypersomnie, elle, est caractérisée par un temps de sommeil nettement supérieur à la moyenne. Pour la personne atteinte de troubles dépressifs, le sommeil peut alors être un moyen de fuir la souffrance.
Ce signe est caractérisé le plus souvent par un ralentissement psychomoteur. Les personnes atteintes de troubles dépressifs ont des gestes lents et un débit de parole lent. Cette lenteur peut également s’étendre à des fonctions biologiques telle que la digestion. Dans certains cas, l’évolution du comportement psychomoteur est caractérisé davantage par de l’agitation.
La personne atteinte de troubles dépressifs se sent généralement fatiguée en quasi-permanence. Elle ressent un manque d’énergie qui la met en difficulté pour se mettre en activité. Les troubles du sommeil peuvent contribuer à ce sentiment de fatigue permanent.
Lors d’un épisode dépressif, la personne ressent un sentiment excessif de dévalorisation de sa personne et/ou éventuellement un sentiment de culpabilité importante qui est le plus souvent en dehors de toute réalité.
Les personnes présentant un état dépressif peuvent rencontrer des dysfonctionnements cognitifs et ainsi voir leur capacité de raisonnement diminuer. Parallèlement à cette difficulté, on trouve des difficultés de concentration et de positionnement qui entraînent une incapacité à prendre des décisions.
Ces idées noires peuvent concerner la personne atteinte de trouble dépressif ou d’autres personnes. Elles concernent entre autre des idées récurrentes de mort ou de suicide. La personne dépressive peut également penser au suicide de façon concrète avec l’imagination d’un scénario de suicide. Le passage à l’acte suicidaire est l’un des risques majeurs de la dépression
On estime qu’en France, près d’une personne sur cinq a souffert ou souffrira d’une dépression au cours de sa vie.
La dépression est une maladie qui touche tous les âges, de l’enfance au grand âge. Selon l’Institut National de Prévention et d’Education pour la santé en 2010, 7,5 % des 15-85 ans auraient vécu un épisode dépressif, avec une prévalence deux fois plus importante chez les femmes que chez les hommes. La prévalence des troubles dépressifs est estimée entre 2,1 à 3,4% chez l’enfant et à 14 % chez l’adolescent.
L’OMS (Organisation Mondiale pour la Santé) estime qu’en 2017, les troubles dépressifs représentent le 1er facteur de morbidité et d’incapacité dans le monde. On dénombre plus de 300 millions de personnes dans le monde souffrant de dépression. Ce chiffre a augmenté de plus de 18 % entre 2005 et 2015.
Chaque année, près de 800 000 personnes meurent en se suicidant. Le suicide est la deuxième cause de mortalité chez les 15-29 ans.
a souffert ou souffrira d'une dépression au cours de sa vie
des 15-85 ans auraient vécu un épisode dépressif (INPE)
prévalence chez l'enfant
prévalence chez l'adolescent