Comprendre les mécanismes de l’addiction au travail et les traitements possibles.
Comprendre les mécanismes de l’addiction au travail et les traitements possibles.
L’addiction au travail est définie par la perte de contrôle sur le rythme de travail et sa poursuite en dépit des dommages. Les workaholics ont des pulsions à travailler difficiles à gérer pour le patient.
On définit une personne addicte au travail comme : une personne qui a un besoin de travailler en permanence et une sensation de manque lors des interruptions de travail. Chez les patients concernés, le travail dicte la durée et la fréquence des périodes de repos, de détente ou d’intimité.
Plusieurs comportements et symptômes permettent d’identifier un individu addict au travail :
A l’heure actuelle, l’addiction au travail n’est pas reconnue en tant que telle par les grandes classifications diagnostiques (CIM-11, DSM-5).
Des facteurs individuels, environnementaux et liés à l’objet addictif peuvent expliquer ce rapport toxique au travail :
Appartenance valorisante à une entreprise ou un secteur : priorité donnée au profit de l’entreprise, des responsabilités impliquant la trajectoire de l’entreprise, récompenses intrinsèques (productivité, etc.), métiers à dissonance émotionnelle (milieux médical et social), professions particulières (cadres, agents commerciaux …).
Le principal traitement repose sur une thérapie de type cognitivo-comportementale. Celle-ci comporte plusieurs axes :
Le « burn out » du salarié peut être le « déclic » qui va faire que les instances chargées de la santé au travail vont réagir et s’interroger sur des facteurs éventuels de risques psychosociaux sur le terrain et d’addiction au travail.
Les personnels de la santé au travail ont également un rôle d’information voire de prévention à jouer. Une étude sur les conditions de travail dans l’entreprise ou dans l’administration peut permettre de repérer puis de prévenir les éventuels facteurs favorisant le développement de l’addiction au travail. L’examen médical ainsi que l’entretien infirmier peuvent aussi permettre de repérer les salariés à risque.