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Addiction au travail


Comprendre les mécanismes de l’addiction au travail et les traitements possibles.

Définitions et symptômes

Qu’est-ce que l’addiction au travail ?


 

L’addiction au travail est définie par la perte de contrôle sur le rythme de travail et sa poursuite en dépit des dommages. Les workaholics ont des pulsions à travailler difficiles à gérer pour le patient.
 

On définit une personne addicte au travail comme : une personne qui a un besoin de travailler en permanence et une sensation de manque lors des interruptions de travail. Chez les patients concernés, le travail dicte la durée et la fréquence des périodes de repos, de détente ou d’intimité.


Addiction au travail – quand faut-il s’inquiéter ?


Plusieurs comportements et symptômes permettent d’identifier un individu addict au travail :


  • il travaille tout le temps ;

  • il présente des troubles du sommeil ;

  • il n’exprime pas son sentiment d’en faire trop au regard de ce que cela lui rapporte (contrairement au « gros travailleur ») ;

  • une fois une tâche finie, il en commence une autre ;

  • il travaille au-delà de ce qui est attendu ;

  • aucun repos n’est possible selon lui ;

  • il pense constamment au travail lorsqu’il ne travaille pas ;

  • le travail prime sur les relations sociales et familiales ;

  • la notion de plaisir dans le travail est faible.


A l’heure actuelle, l’addiction au travail n’est pas reconnue en tant que telle par les grandes classifications diagnostiques (CIM-11, DSM-5).

Causes de l’addiction au travail

Des facteurs individuels, environnementaux et liés à l’objet addictif peuvent expliquer ce rapport toxique au travail :
 


  • Motivations à travailler : quête de reconnaissance dans le travail, faible estime de soi, perfectionnisme mêlé d’affectivité, quête de contrôle, faible estime de soi ;

  • Statut social du travail, comme addiction « propre » et valorisée : démocratisation des nouvelles technologies d’information et de communication ; exigence sociétale de performance ; précarité professionnelle.


 

Appartenance valorisante à une entreprise ou un secteur : priorité donnée au profit de l’entreprise, des responsabilités impliquant la trajectoire de l’entreprise, récompenses intrinsèques (productivité, etc.), métiers à dissonance émotionnelle (milieux médical et social), professions particulières (cadres, agents commerciaux …).

Accompagnements

Prise en charge ambulatoire


 

Le principal traitement repose sur une thérapie de type cognitivo-comportementale. Celle-ci comporte plusieurs axes :
 


  • un axe comportemental : visant à modifier le comportement ;

  • un axe cognitif (restructuration des pensées erronées) et émotionnel (gestion des émotions) : Il peut s’agir d’apprendre à se programmer des lieux et des moments où le travail n’a pas droit de cité, sans objet connecté, à organiser des vacances et les prendre, à se fixer une heure de départ le vendredi soir même s’il reste du travail, à différer une réponse à un mail.




Prévention


 

Le « burn out » du salarié peut être le « déclic » qui va faire que les instances chargées de la santé au travail vont réagir et s’interroger sur des facteurs éventuels de risques psychosociaux sur le terrain et d’addiction au travail.
 

Les personnels de la santé au travail ont également un rôle d’information voire de prévention à jouer. Une étude sur les conditions de travail dans l’entreprise ou dans l’administration peut permettre de repérer puis de prévenir les éventuels facteurs favorisant le développement de l’addiction au travail. L’examen médical ainsi que l’entretien infirmier peuvent aussi permettre de repérer les salariés à risque.