SINOUÉ Sinoué logo

Le tabac, c’est tabou, mais pas chez nous…


Pour les grandes causes,
le RJS se mobilise.

La lutte contre le tabagisme est en une. Véritable question de santé publique, elle devient l’affaire de tous : jeunes, moins jeunes, fumeurs ou «repentis ».
 
L’âge « d’initiation » au tabac se situe vers 14 ans. 37 % des collégiens auront été en contact avec la cigarette en quittant le collège (soit à titre expérimental, soit en tant que fumeurs réguliers). Ce pourcentage tend malheureusement à s’accentuer au lycée, passant à environ 53 % (Enquête ENCLASS 2018 portant sur 20.000 collégiens et lycéens).
 
Aussi, dans le cadre du Moi(s) sans Tabac, toute l’équipe du RJS s’est inscrite dans une large démarche d’information auprès des jeunes. Au gré des groupes thérapeutiques proposés quotidiennement, tous les patients bénéficient d’informations, de conseils, d’aide et de soutien à l’arrêt du tabac s’ils en formulent la demande.

Un tabagisme banalisé

C’est aussi l’occasion d’aborder à travers différentes médiations la question du tabagisme qui reste encore trop banalisée :

« fumer, ce n’est pas grave », « je suis jeune, j’arrête quand je veux ». Cependant, et un grand nombre n’en est pas conscient, la menace de la dépendance est bien présente. Sur 10 jeunes qui vont fumer occasionnellement pour faire comme les autres ou pour « expérimenter », 6 deviendront des fumeurs réguliers en moins de 1 an.
 
S’adressant à un public relativement jeune, il nous a paru intéressant d’aborder le tabagisme sous un angle pédagogique et interactif à travers toutes les informations qui sont délivrées au sein des groupes, qui ont d’ailleurs éveillé beaucoup de curiosité. Ces échanges se sont déroulés au sein des groupes de parole, des groupes de prévention, d’habiletés sociales avec des mises en situation, en revue de presse avec des discussions très animées autour d’articles (dont certains sélectionnés par les patients eux-mêmes).
 
Sans oublier les œuvres très personnalisées de nos artistes en groupe d’arts-plastiques où chacun a pu laisser s’exprimer son imagination en créant sa propre vision artistique en lien avec le tabac sur un mode plus ludique cette fois.

Le « Top départ » de ce Moi(s) sans Tabac a eu lieu le 5 novembre avec sa « Journée porte ouverte ». Porte ouverte pour nos patients bien sûr mais également à l’intention de leurs parents. Peu de parents ont répondu présents mais nombreux étaient leurs enfants qui, tout en étant non-fumeurs, se sentent concernés par le tabagisme de leurs proches. Durant cette journée, ils ont montré un grand intérêt sur une question qui les préoccupe, à savoir la santé de leurs parents. Car, s’ils sont parfois négligeant sur leur propre santé, celle de leur entourage ne les laisse pas indifférents.
 
Ce mois sera donc celui de la prise de conscience. Prise de conscience que le tabac n’est pas un produit banal et dénué de dangerosité. Environ 78.000 décès par an en France liés au tabagisme, cela correspond à 1 crash d’avion quotidien… à méditer.

«  On ne peut pas vivre sans risque » Jeammet